vendredi 6 mai 2016

Les Mages : ce 8 mai, on se souviendra aussi de Gustave et Louis Nouvel, d’Émile Dominé et François Poujol

Ce dimanche 8 mai, à 9h45 aura lieu la 71ème commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale. Trois gerbes seront déposées à cette occasion.
La traditionnelle  devant le monument aux morts, une autre devant la plaque commémorative des frères Gustave et Louis Nouvel désormais posée sur la façade de la poste qui se situe sur la place qui porte leur nom, et la dernière, à la Vivaraise, sur la stèle d'Émile Dominé et François Poujol, à l'endroit où ils furent assassinés. Tous quatre sont morts pour la France.
Car, au-delà du conflit planétaire qui a opposé les puissances démocratiques des Alliés à celles totalitaires de l'Axe, durant six ans, (du 1er septembre 1939, date de l'agression allemande contre la Pologne, au 2 septembre 1945, jour où le Japon a capitulé),  qui  coûta la vie de plus de 40 millions de personnes, le village des Mages aura cher payé la Libération de notre pays après une des périodes les plus noires de l'Histoire.
Si la première guerre mondiale avait fait beaucoup de victimes,de jeunes Français mobilisés au front et tombés « au champ d'honneur », ici, la France étant désarmée et occupée, ce furent des actes héroïques de résistance clandestine qui permirent aux alliés de préparer la reconquête du monde libre face à un ennemi barbare qui avait su s'allier , hélas, des Français «  collaborateurs  » prêts à tout, y compris de basses trahisons et, parfois, de viles dénonciations qui ont marqué les mémoires.
Quatre Mageois auront ainsi payé de leur vie le refus de l'oppression nazie.
Gustave Nouvel, fut dénoncé, emprisonné au fort Vauban d'Alès le 1er juin 1944, torturé pendant plusieurs jours et fut l'un des premiers à être jeté dans le puits de Celas le 9 juin 1944. Son frère Louis, pilote, après s'être engagé dans les forces alliées, s'est écrasé en Égypte le 24 février 1944. Émile Dominé et François Poujol furent lâchement assassinés le 1er juin 1944 au col de la Vivaraise par les Waffen-SS, ceux-là mêmes qui avaient piégé Gustave..
Alors, participer à cette commémoration, c'est rendre hommage à ces Mageois, comme un devoir de mémoire, comme une dette face à leur sacrifice…