dimanche 10 avril 2016

Les Mages : la réunion publique sur le PADD suscite beaucoup d' interrogations

La présentation du PADD  s'est déroulée à l'espace Bauquier en présence d'un public relativement nombreux.  En préambule, le maire Jean-Claude Paris a expliqué que le POS devenant caduque,il sera remplacé obligatoirement par le PLU (au plus tard à la date butoir du  27 mars 2017), qu'un diagnostic des atouts et des faiblesses de la commune a été étudié au cours d'ateliers par le panel de citoyens volontaires et la commission urbanisme afin de dégager les grandes lignes de ce que sera la commune à l'horizon 2030. Tout cela dans le cadre très strict des lois ALUR, GRENELLE et SCoT qui laissent qu'une latitude extrêmement limitée, sachant qu'il faut  à la fois préserver l'environnement, les espaces verts et agricoles, maîtriser l'urbanisme, économiser l'espace, aménager, équiper, protéger et prévenir des risques d'inondation et d'incendie,etc.... 
Diaporama à l'appui, Arnaud Colin Nogaret du cabinet d'études Urbapro   a fait un exposé exhaustif  du  PADD (sujet déjà développé dans Midi Libre lors des comptes-rendus des deux précédents conseils municipaux).
Il apparaît que la commune des Mages a été jugée trop prodigue en consommation d'espace, avec un habitat pavillonnaire diffus puisqu'elle est passée de 129,4 hectares construits à 145,8 hectares en 2015, soit une surconsommation de 16,4 ha. En conséquence, et  compte-tenu de l'encadrement drastique des lois sur l'environnement et l'urbanisme précitées, la commune des Mages ne dispose plus que d'une dizaine d'hectares constructibles (sur la cinquantaine actuellement) essentiellement sur trois pôles principaux : Moinas, Petits pins et Meilhen (au niveau du cimetière) et  quelques zones modulables selon les secteurs avec l'objectif d'y construire 21 logements à l'hectare.
Une présentation très fournie dont le maire et le technicien ont maintes fois répété qu'il s'agissait d'un exposé de philosophie générale et que les zonages feront partie de la prochaine phase.
S'agissant de  philosophie, le public a plutôt raisonné mathématique, car certains propriétaires de parcelles constructibles s'inquiètent. « Comment ça va se passer pour les terrains qui seront déclassés alors qu'ils étaient constructibles ? » «Ça marchait bien avant, pourquoi ils changent tout ?» en guise de réponse le maire les renverra vers le législateur d'un laconique « Demandez-le aux députés ». Pas d'autre réponse possible, puisque, à ce stade de la procédure, les zonages n'ont pas été concrètement définis.
Mais la loi est la loi, et il faudra bien l'appliquer.
Le panel citoyen et  la commission urbanisme vont poursuivre leurs travaux.  Et donc si rien n'est figé à ce jour, si un commissaire enquêteur recevra les doléances, si quelques amendements et des extensions de zones seront possibles, au fur et à mesure de l'avancement du PLU, il faut s'attendre à ce que la prochaine réunion publique qui entrera dans le vif du sujet soit un peu plus compliquée. Ces documents sont consultables en mairie.