jeudi 16 juillet 2015

Les Mages : Piano, violon et...cigales au menu du Duo Prélude

Lorsque le sculpteur Marcel  Schoenenberger et son épouse Anne-Marie ont acquis la vieille demeure du Villaret à Larnac il y a 28 ans, elle était quasiment en ruines et envahie par les broussailles. Ils l'ont petit à petit restaurée et aménagée pour en faire le « Clos des Arts » qu'elle est devenue aujourd'hui, un musée et un superbe hôtel.  Il leur a fallu beaucoup d'imagination, de sueur et de patience motivées par un sens inné du partage avec les amis, la plupart des artistes, comme Jean Marais, Jacques Santini et bien d'autres. « Ils ont donné à ce lieu bucolique et apaisant une nouvelle âme, attentive aux autres, avec une formidable table ouverte à toutes les sensibilités artistiques, où l'on venait se réchauffer à leur intelligence », dira l'un des intervenants.
Marcel et Anne-Marie ne sont plus là, mais ils ont su donner à leurs enfants le même goût de la culture, de l'art et du partage.
Et c'était le sens de la soirée de vendredi soir. Le partage, un mot qui sera maintes fois répété par Thierry Schoenenberger et que résumera l'ami Philippe Lenoir, facteur de piano: « Il est important que tous les sens soient éveillés, pas seulement la musique ».
Car au-delà de ce concert de musique classique de haute facture, il s'agit d'un concept novateur qui réunit à la fois les trois formes d'art universelles que sont la musique, la peinture et la sculpture. Ainsi,  le concert des musiciens Thierry Schoenenberger et  François Perrier avait pour décor les peintures et les sculptures de Bettina Kraemer, Olivier Schoenenberger, Alain Duperay et Boualem Moudjaoui.
Ce treizième concert du Duo Prélude n'a pas failli pas à sa renommée. Cette fois-ci les deux virtuoses, véritables complices, ont offert un best off de belles musiques au public qui a été subjugué par leur prestation et leur a fait une ovation.
Un duo avec orchestre devrait-on dire. Car si l'année dernière, le vent soufflant dans les feuilles quelque peu gêné les musiciens, cette fois-ci, il faisait très chaud, et l'on a eu droit à l'accompagnement d'un orchestre de cigales ! Leur chant incessant, même la nuit venue s'est mêlé avec bonheur aux sonorités limpides du piano et du violon.
Extraordinaire !