dimanche 11 août 2013

Saint-Florent-sur-Auzonnet : La conférence de Richard Bousiges sur les paysans cévenols au XVIIIème siècle a passionné le public

Le préfet Hugues Bousiges, Gérard Delmas et Richard Bousiges
Richard Bousiges et le maire Gérard Catanèse
Une assistance très captivée

et attentive
Un apéritif convivial où les discussions allèrent bon train

et où le préfet Hugues Bousiges  se montra très affable et très disponible....
Ce samedi,devant une salle Jean Macé bien remplie, le maire Gérard Catanèse recevait Richard Bousiges pour une conférence sur la vie des paysans cévenols au XVIIIème siècle.
Un public qui ne fut pas déçu!
Les Cévennes austères, farouches et avares ont forgé  des hommes et des femmes au caractère fort, pugnace, obstiné voire rebelle jusqu'à l'entêtement. Terre de souffrances non seulement parce que son relief rude et abrupt a dû être conquis à force de sueur, de larmes et de sang, pierre après pierre, faïsse après faïsse, mais aussi terre des camisards qui subirent les persécutions et les dragonnades qui marqueront l'Histoire de France.
Richard Bousiges exposa avec beaucoup de clarté les rouages de la société paysanne d'autrefois dont les familles se construisaient à la fois par endogamie et homogamie, privilégiant l'intérêt patrimonial aux sentiments amoureux.
Le paysan cévenol n'échappait pas à cette règle, sauf que la vie en Cévennes y était plus rude qu'ailleurs. On vivait essentiellement du châtaignier, l'arbre à pain qui nourrissait, du mûrier, l'arbre d'or qui enrichissait, de l'élevage d'un cochon, de quelques moutons pour la laine et des vers à soie. Pas assez pour subsister. On fut par la force des choses bâtisseur, artisan, tisserand, cloutier, puis mineur. Ainsi se bâtit  la « Cévenne », noble et ardente.
L'historien Gérard Delmas apporta d'intéressantes précisions sur le mode d'accession à la propriété, à l'époque, une sorte de location-vente avant l'heure.
Mais, au-delà de cette conférence, ce qui frappe et émeut le plus, c'est la personnalité de Richard Bousiges, directeur d'hôpital, auteur de brillants ouvrages sur notre histoire locale. Il partage avec son frère Hugues, préfet du Gard, le même attachement viscéral à notre village. Lors d'une visite officielle sur notre commune, ce dernier avait déclaré.  « Quand j’entends « Saint-Florent », mon cœur s’accélère. Je suis fils de cette terre, fils de ce village. J’y ai de nombreux souvenirs de vacances, et j’en connais tous les chemins. »
Tous deux ont parcouru la France et ont connu de belles provinces au cours de leurs prestigieuses carrières. Mais c'est ici qu'ils sont bien, là où sont leurs racines. Leurs parents et ancêtres y reposent. Des cévenols bien trempés, au cœur fidèle, les mêmes certainement dont il fut question tout au long de cet exposé.
Un apéritif  offert par la municipalité a clôturé cette très intéressante conférence. Beaucoup de discussions et une grande disponibilité de la part des deux frères pour répondre aux questions qui leur étaient posées.