mardi 19 octobre 2010

Les Mageois nés en 1950 se sont retrouvés dans la joie et l’émotion


Ce sont des Mageoises et des Mageois qui sont né(e)s en 1950. Ils ont eu 18 ans en 1968. Ils ont entendu parler des guerres  mondiales, de la guerre d’Indochine et de celle d’Algérie mais n’ont jamais eu la malchance d’affronter un ennemi. Leur petite enfance s’est déroulée au son des bals musette et de l’accordéon chers à leurs parents, mais très peu savent danser la valse ou le tango. Car leur jeunesse a flirté avec le temps des sixties, des yé-yés, âge tendre et tête de bois. Ils ont aimé mai 68. Ils ont connu l’insouciance libertaire qui s’en est suivie. Ils ont connu l’extraordinaire mutation technologique qui leur a fait connaître la fin de la télé noir et blanc, des bouillottes dans les lits glacés, l’apparition de l’ordinateur et du téléphone portable. Ils ont usé leurs fonds de culottes et leur blouse d’écolier sur de vieux bancs en bois de l’ancienne école. Ils ont connu la plume sergent major et l’encre violette, et quelquefois la petite fessée pédagogique… Une génération qui aura tout connu sans trop subir et qui fait légitimement envie aux jeunes d’aujourd’hui. C’étaient les trente glorieuses.
Ce samedi, ces fringants sexagénaires revivaient leur enfance, tous ensemble, comme au bon vieux temps, il y a un demi-siècle. C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés plus d’une soixantaine à la salle Fernand Léger. Ils avaient invité à leur fête des aînés un peu plus jeunes ou plus âgés qu’eux.
L’émotion et la joie des retrouvailles furent intenses, car certain(e)s ne s’étaient pas revu(e)s depuis plus de quarante ans.

Une surprise tenue secrète jusqu’au dernier moment, avait était préparée par les organisateurs. Un petit train loué pour l’occasion, a promené toute l’équipée dans la campagne mageoise. C’est ainsi que certains ont découvert l’évolution de la commune à travers toutes les nouvelles constructions.
A midi, tous se sont retrouvés autour d'un apéritif convivial, suivi d'un succulent repas servi par le traiteur Milan de Monteils.
Et au moment du café ces agiles grands-parents  ont eu la visite surprise de leur première institutrice de maternelle, mademoiselle Gabrielle Besombes devenue épouse Delmas, qui avait à peine 20 ans lorsqu’elle a pris son premier poste aux Mages ! Séquence émotion aussi quand dans la pénombre illuminée de petites flammes, tous les convives ont entonné « Les Corons »…rappelant ainsi qu’ils sont presque tous fils de mineurs…
Une excellente journée qui s’est terminée très tard dans la nuit…
Et c’est le cœur lourd qu’ils se  sont séparés.